Chelsea buns

Nous y voilà : la rentrée. Il y a comme un effet boomerang en cette période, de celui qui me rappelle enfant quand je préparais les étiquettes de mes cahiers, m'appliquant à écrire mon prénom. L'exercice relevait d'avantage de la calligraphie tant j'y mettais le coeur à l'ouvrage, tirant la langue, le nez collé aux interlignes. 

J'adorais respirer l'odeur des nouvelles fournitures, j'aimais moins quitter le doux cocon qu'étaient les vacances. Comme un appréhension au creux du ventre, logée entre euphorie et nostalgie. Je savais que j'allais retrouver mes copines d'école mais allais-je partager la même classe ? Et les mathématiques, matière que j'avais en horreur, allaient-elles m'en faire voir de toutes les couleurs encore une fois ? Les couleurs je les préférais en cours d'art plastique, parce qu'il n'y avait aucune limite à l'imagination, parce qu'il n'y avait aucune équation possible sauf celle du pinceau et de la créativité.

Aujourd'hui c'est évidemment bien différent. Septembre, plus que janvier, est selon moi synonyme de nouveau départ et de résolutions. Comme une envie de dessiner différemment les chemins empruntés, de grandir un peu plus mais toujours d'écouter mon âme d'enfant. Septembre est un peu la promesse de l'avenir. On sait ce qu'on aimerait qu'il soit mais on ne sait ce qu'il sera. Et c'est aussi là que réside l'avenir : dans les surprises qu'il nous réserve et dans notre capacité à leur répondre... Bonne rentrée...

INGRÉDIENTS POUR 8 CHELSEA BUNS :

500 g de farine

1 sachet de levure de boulanger

30 cl de lait entier

40 g de beurre doux pommade

1 oeuf battu

Pour la garniture :

25 g de beurre doux fondu

75 g de sucre brun

2 cuill. à café de cannelle en poudre

100 g de raisins secs

1 pommes Granny pelée et coupée en petits morceaux

Pour le glaçage :

2 cuill. à soupe d'eau

3 cuill. à soupe de sucre en poudre

1 cuill. à café de cannelle en poudre

PRÉPARATION :

1. Dans un saladier, tamiser la farine et une cuillère à café de sel fin. Former un puits au centre.

2. Verser au centre la levure de boulanger, le lait tiédi mélangé au beurre doux et l'oeuf battu. Mélanger dans un premier temps à la spatule en bois puis à la main sur le plan de travail fariné jusqu'à ce qu'une boule se forme, ajouter de la farine si nécessaire. La pâte doit être élastique et ne pas coller au plan de travail. Huiler un récipient propre et y déposer la pâte. Laisser reposer une heure dans un endroit tiède.

3. Abaisser la pâte en un rectangle de 30 x 25 cm. Mélanger ensemble le beurre fondu, le sucre brun et la cannelle. Badigeonner la pâte de ce mélange en laissant 2 cm libres de chaque côté de la pâte. Répartir les raisins secs et les morceaux de pommes dessus. Rouler la pâte en un boudin et découper 8 tronçons de pâte. Déposer ces derniers dans un moule rectangulaire tapissé de papier sulfurisé. Laisser reposer 30 minutes supplémentaires.

4. Préchauffer le four à 190°C. Faire cuire les chelsea buns 20/25 minutes jusqu'à ce qu'ils aient une belle couleur dorée.

5. Réaliser le glaçage : dans une casserole  faire fondre le sucre en poudre dans l'eau en l'amenant à une petite ébullition. Badigeonner les chelsea buns de ce sirop et saupoudrer d'un mélange sucre en poudre/ cannelle.

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Apricot and dry fruits porridge

Le porridge m'a toujours rendue dubitative. Je n'avais, jusqu'à l'heure d'aujourd'hui, jamais vraiment su quoi en penser. Était-ce bon, quelconque ou mauvais ? Était-ce comparable à notre bouillie nationale ? Très certainement.

C'est lors d'un séjour à Bath, dans le sud-ouest de l'Angleterre, que j'ai pu y goûter une première fois.  Ma famille d'accueil me réservait une expérience des plus insolites : quatre cuillères de flocons d'avoine, du lait et 30 secondes de micro-ondes plus tard j'avais sous mes yeux une institution anglaise à la couleur blafarde et au goût douteux.

J'eus du mal à croire, pendant de nombreuses années, que ce plat puisse être délectable. Et pourtant je continuais de le voir à la carte des coffee shops réputés.

Passionnée de cuisine anglaise je ne pouvais pas rester sur un mauvais a priori. Je me suis donc équipée de flocons d'avoine, de lait d'amande, de fruits secs et d'abricots frais. J'ai bien entendu banni l'idée qu'un micro-ondes puisse faire des merveilles et m'en suis remise à mes casseroles. Le résultant est bluffant : la texture se veut être comparable à celle du riz au lait, le miel, les fruits secs et les abricots cuits en sirop apportent du peps et redonne au plat toutes ses lettres de noblesse. Et à bien y réfléchir, le meilleur cadeau qu'on puisse faire aux Anglais est de leur ôter leur micro-ondes à défaut de leur couronne...

INGRÉDIENTS POUR 2 PERSONNES :

Pour le porridge :

50 cl de lait d'amande

130 g de flocons d'avoine

2 cuill. à soupe de cassonade 

4 cuill. à soupe de miel

100 g de fruits secs (fruits des baies et fruits à coque mélangés)

Pour les fruits pochés :

200 g d'abricots 

1 gousse de vanille fendues

100 g de sucre en poudre

2 cuill. à soupe d'eau

PRÉPARATION :

1. Dans une casserole, porter le lait d'amande à ébullition et ajouter les flocons d'avoine et la cassonade. Réduire le feu, couvrir, et laisser cuire à feu doux pendant 8 à 10 minutes. Remuer de temps en temps.

2. Pendant ce temps, mettre les fruits frais dans une casserole avec le sucre, la gousse de vanille et l'eau. Laisser cuire à feu doux pendant 10 minutes, le sucre se transforme en sirop et les fruits se ramollissent.

3. Verser le porridge dans un récipient creux, ajouter les fruits pochés au sirop, les fruits secs et verser du miel sur l'ensemble.

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Lemon and pistachio mini muffins

Vous savez quoi ? Et bien je pense que cet article va faire plaisir à ma mère. Non seulement parce qu'il y a du citron dans la recette mais aussi et surtout parce que la forme de ces mini muffins m'évoque un mini micro. Un micro dans lequel je chanterais bien à tue-tête ! Un peu comme lorsque je saisissais un tube de colle en guise de micro. Ou comme lorsque je m'équipe, encore aujourd'hui, d'une brosse, me prenant ainsi pour Céline au Stade de France à la différence que je suis en culotte devant la glace de la salle de bain. Mais la régression a du bon.

Parce qu'au-delà de la cuisine, et vous l'aurez compris, j'ai une tout autre passion : la musique.

Bien entendu, ma carrière s'est arrêtée aux bosquets de campagne mais mon père, lui, s'en rappelle. Ah ces dimanches matin, quand m'égosillant sur du Whitney Houston, je couvrais la voix des commentateurs de Télé Foot...

Bien entendu - et je vous rassure - mes goûts musicaux ont évolué et la proximité parisienne m'oblige à terre cette voix de castra. Cependant, réaliser ces muffins a réveillé en moi l'envie de chanter encore un peu. Comme une braise pas tout à fait éteinte, comme si un simple souffle pouvait m'y pousser. Je n'ai rien inventé et vous-même le savez : on a tous en nous quelque chose de tennessee, ce désir fou de vivre une autre vie, ce rêve en nous avec ses mots à lui... Faites des muffins, cela alimente le rêve !

INGRÉDIENTS POUR 8 PETITS MUFFINS :

30 g de beurre pommade

Le zeste d'un citron

70 g de sucre en poudre

1 oeuf

1/4 de cuill. à thé de sel

150 g de farine

2 cuill. à thé de levure chimique

16 cl de lait fermenté

50 g de pistaches concassées

Glaçage :

50 g de sucre glace

2 cuill. à café d'eau froide

PRÉPARATION :

1. Préchauffer le four à 200°C. Garnir des moules à muffins de caissettes en papier.

2. Mélanger, à l'aide d'un batteur électrique, le beurre, le sel, le zeste de citron, le sucre et l'oeuf.

3. Ajouter la farine tamisée à la levure puis le lait fermenté.

4. Terminer par incorporer 2/3 des pistaches concassées.

5. Verser dans les moules à muffins et faire cuire 18/20 minutes.

6. A la sortie du four laisser refroidir sur une grille.

7. réaliser le glaçage : mélanger 60 g de sucre glace avec 2 cuillères à café d'eau froide. Tremper chaque dessus des muffins dedans puis parsemer de pistaches.

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Peanut butter brownie

Il y a quelques années, en faisant mes courses en grande surface et bien avant de créer ce blog, j'avais acheté des produits anglo-saxons et notamment du beurre de cacahuètes. J'avais comme élevé ce dernier au rang des pâtes à tartiner sacrées. Je n'en connaissais ni le goût, ni l'odeur mais les séries américaines avaient fini de me convaincre que sans lui ma vie ne serait pas la même. Voir l'onctuosité du beurre s'étaler sur une tranche de pain de mie moelleuse était comme regarder un enfant manger une glace par temps chaud : un supplice.

Je me rappelle aussi le regard de mes frères criant  "Tiens, tiens du beurre de cacahuètes ça ne doit pas être mal avec du Nutella ?!"

On aura tout essayé : avec la fameuse pâte à tartiner, avec de la confiture, avec de la pâte de marshmallows fondus. Comme les américains, on décidait de la jouer à l'excès à s'en rendre malade. On se moquait bien de la richesse du sandwich pourvu qu'on ait le goût. 

Bien que le beurre de cacahuètes m'ait largement séduite, il ne détrôna cependant pas le classique combo ô combien fantastique du beurre et du Nutella ou même encore du beurre et du chocolat Milka.

Mais twisté en brownie il obtient avec brio sa troisième place sur le podium des combos musclés, jusqu'à quand... ?

INGRÉDIENTS POUR UN BROWNIE DE 8 PARTS :

225 g de beurre de cacahuètes (non sucré)

200 g de chocolat noir

150 g de sucre en poudre

100 g de vergeoise brune

3 gros oeufs

100 g de farine

1/2 cuill. à thé de levure

PRÉPARATION :

1. Préchauffer le four à 180°C. Beurrer et fariner un moule rectangulaire ou un moule carré.

2. Au bain-marie, faire fondre 150 g de chocolat noir avec 175 g de beurre de cacahuètes. Ajouter les sucres et bien mélanger.

3. Hors du feu ajouter un à un les oeufs en battant bien après chaque ajout. Terminer par incorporer la farine tamisée à la levure.

4. Verser la préparation dans le moule. Faire fondre au micro-ondes les 50 g de beurre de cacahuètes restants puis le verser sur le brownie. Faire cuire 30 à 35 minutes. Le coeur doit rester fondant.

5. Laisser refroidir. Dans un bol, faire fondre les 50 g de chocolat noir restants puis "zébrer" le brownie.

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Rose and pistachio cupcake

Je viens tout juste d'envoyer un message à José, pour lui dire que j'étais d'humeur morose ce soir. L'enthousiasme de juillet, ses projets, semblent, comme le soufflé, redescendre. Je remarque alors que dans morose, il y a "rose". Être morose, serait-ce être moyennement rose ? Et comment font les gens qui voient la vie en bleu ? Ont-ils le blues ? Et ceux qui voient rouge, sont-ils en colère tous les jours ? 

Tout ça est fort à propos pour moi qui vient tout juste de faire des cupcakes à la rose et à la pistache... La couleur des choses, leur gôut ou leur odeur, ont-elles le pouvoir de changer notre perception de la vie ? Je m'y essaie donc en plongeant ma cuillère dans le cupcake. Moelleux, si moelleux, un oreiller, non, plutôt un nuage : doux, aérien. Le goût est subtil, c'est la rose qui le fleurit, qui fleurit la rêverie. Tiens, une pistache, croquante, au parfum si particulier un peu poudré dirais-je même. Le glaçage est délectable, je lui donnerait ma gourmandise sans confession. Le rose revient, je ferme les yeux : qu'est le rose ? Les flamants roses, leur robe changeante au soleil, leur élégance, leur exotisme. Décidément ce cupcake est un original ! 

Et si c'était notre perception de la vie qui changeait notre manière de faire ? De faire la pâtisserie par exemple. Ma morosité m'a poussée à y mettre un peu de couleur dans cette journée fadasse, à y mettre du goût quand je la trouvais insipide...

Demain j'aimerais faire des cookies aux pop-corn : la vie est explosive aussi...

INGRÉDIENTS POUR 10 CUPCAKES

40 g de pistache non salées légèrement émiettées

125 g de farine

125 g de sucre en poudre

1 pincée de sel

1/4 de cuill. à thé de bicarbonate de soude

2 oeufs

125 g de beurre ramolli

1/2 cuill. à thé d'arôme de rose 

1/4 de cuill. à thé d'extrait de vanille liquide

1 cuill. à soupe de lait fermenté

Pour le glaçage :

300 de fromage frais à tartiner

200 g de sucre glace

1/2 cuill. à thé d'extrait de vanille liquide

1 cuill. à thé d'arôme de rose

PRÉPARATION :

1. Préchauffer le four à 170°C. Garnir des moules à cupcakes ou muffins de caissettes en papier.

2. Mélanger l'ensemble des ingrédients secs. Faire un puits au centre puis ajouter les oeufs et le beurre ramolli. Battre avec un batteur électrique pendant 1 minute.

3. Mélanger l'arôme de rose, l'extrait de vanille et le lait ensemble. Incorporer ce mélange au mélange précédent. Battre 20 secondes.

4. Répartir cette pâte dans les moules en les remplissant aux 3/4. Faire cuire 20/25 minutes dans le four.

A la sortie du four les laisser refroidir sur une grille.

5. Réaliser le glaçage : battre au fouet électrique le formage frais avec le sucre. Ajouter l'extrait de vanille liquide puis l'arôme de rose. Ajouter, si souhaité, un trait de colorant alimentaire rouge. Remplir une poche à douille de ce mélange et réaliser des roses sur le dessus des cupcakes en partant du centre vers l'extérieur. Décorer de quelques pistache et de roses séchées.

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Vanilla cake

Les matins d'été sont de tous ceux que je préfère. Le soleil perce tôt, sa lumière est douce et sensuelle et réchauffe délicatement la dalle de la terrasse sur laquelle il fait bon marcher pieds nus même tôt. La maison dort encore et seule le pépiement des mésanges se fait entendre, fluet, harmonieux et vaporeux. Je m'extirpe du lit furtivement, noue mes cheveux en un chignon flou et me presse vers la cuisine faire couler le café. J'essaie de faire le moins de bruit possible, me déplaçant à pas feutrés et espérant que le sommeil soit lourd dans les pièces voisines. 

Le chahut des tasses entrechoquées me fait frémir, je referme brièvement le placard et me glisse à l'extérieur, par l'entrebâillement de la porte. Là, je m'installe, le nez vers l'astre et les pieds reposant sur une chaise en face. Je les frotte inconsciemment l'un contre l'autre, en signe de béatitude. De ma tasse s'échappe les effluves de café, je profite égoïstement de chaque instant entendant presque chaque minute s'écouler tant le silence est d'or. L'atmosphère est doux, paisible, seule la douce brise fait chanter les feuilles. Je m'essaie à quelques pas dans l'herbe moelleuse où la rosée n'est pas encore tout a fait évaporée. Au loin j'entends la cloche qui sonne l'heure passée à flâner et je devine les premiers bruits familiers annonçant le réveil des assoupis. Un grincement de porte me parvient et je sais dès lors que je ne serais plus seule jusque demain matin.

INGRÉDIENTS POUR UN GÂTEAU DE 8 PARTS :

6 oeufs

Le poids des oeufs en sucre (un oeuf pèse environ 60 g)

La moitié du poids des oeufs pour la farine

1/2 gousse de vanille

1 noix de beurre pour le moule

PRÉPARATION :

1. Préchauffer le four à 200°C.

2. Séparer les blancs des jaunes d'oeufs. Monter les blancs en neige ferme au batteur électrique. Ajouter les jaunes tout en continuant de fouetter, puis ajouter le sucre et enfin la farine sans cesser de fouetter.

3. Fendre la gousse de vanille dans la longueur et incorporer les grains à la pâte.

4. Tapisser un moule à gâteaux de papier sulfurisé sur le fond puis beurrer les bords. Verser la pâte.

5. Baisser le four à 180°C, enfourner et laisser cuire 30 min. sans ouvrir. Vérifier la cuisson avec la pointe d'un couteau.

6. Couper le gâteau en deux et le garnir de confiture.

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