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Cherry hand pie


Hier soir, José et moi rentrions de soirée et le chauffeur de taxi nous disait connaître le quartier où nous habitons car un de ses amis, venu de banlieue proche et de milieu modeste, avait fait fortune en ouvrant quelques bars/brasseries dans Paris. Cet ami ne cessait de faire grossir sa petite entreprise alors que personne n'aurait parié sur lui peu auparavant tant il était réputé pour toujours préférer la paresse à la besogne. J'ai alors proposé au chauffeur de taxi de le saluer en passant. Ce dernier déclina l'invitation en arguant dans sa moustache que l'ami en question n'était plus vraiment le même :  "Vous savez et pour citer un philosophe que j'aime beaucoup, l'argent ça vous pourrit un homme". "Ce bar près de chez vous, il le tient de son père. C'était un sacré rafiot, un repère où les bonnes gens se retrouvaient à l'époque. Aujourd'hui c'est le reflet du quartier : bobos, insipide et où les gens ne se regardent plus dans les yeux mais se dévisagent les uns les autres".
J'essayais alors de me projeter dans ce quartier d'autrefois, mais j'eus peine à le faire. Comment l'envisager comme accessible et populaire quand le primeur d'à côté vend aujourd'hui son kilo de cerise 70€ en avril. "S'il le fait c'est qu'il y a des gens pour l'acheter" me répond José.
Ma réflexion alla encore plus loin et me plongea dans mes souvenirs : quand j'étais enfant j'avais plaisir à cueillir les cerises dans le jardin de mon grand-père et plus encore j'adorais en faire de jolies boucles d'oreilles, précieux bijoux qu'elles étaient. Comment peut-on oublier la spontanéité d'un geste que presque toutes et tous nous avons fait ? Comment peut-on tomber dans le panneaux et acheter un kilo de fruits comme on achèterait l'arbre fruitier tout entier ?
C'est alors que je me suis sentie si riche de ce souvenir et je les ai trouvé si pauvres ces gens qui par caprice sont prêt à dépenser de l'argent pour des fruits dont la saison n'est pas encore arrivée... S'ils ont la cerise, j'ai le gâteau tout entier !


INGRÉDIENTS POUR 6 CHERRY HAND PIE:

Pour la pâte brisée sucrée :

300 g de farine
150 g de beurre pommade
3 cuill. à soupe de sucre en poudre
Le jus d'un demi citron
8 cl d'eau ou de lait

Pour la garniture :

500 g de cerises bigarreau
1/2 tasse de sucre en poudre
1/2 cuill. à thé de vanille en poudre
1/2 cuill. à thé de sel fin
2 cuill. à café de maïzena
2 cuill. à café d'eau froide

PRÉPARATION :

1. Dans une poele mélanger les cerises dénoyautées et coupées en deux avec le sucre, la vanille en poudre, le jus de citron et le sel. Faire cuire l'ensemble sur feu moyen pendant 5 minutes.
Mélanger la maïzena et l'eau ensemble puis ajouter le mélange aux cerises. Une fois l'ébullition atteinte, continuer la cuisson pendant 2 minutes en remuant de temps en temps. Réserver.

2. Réaliser la pâte brisée sucrée : dans un saladier tamiser ensemble la farine et le sucre, former un puits. Ajouter au centre le beurre pommade (surtout pas fondu). Mélanger avec une spatule en bois jusqu'à l'obtention d'une pâte granuleuse. Ajouter alors l'eau puis former une boule de pâte (ajouter un peu de farine si la pâte est trop collante ou de l'eau si elle n'est pas suffisamment liée).

3. Étaler la pâte sur un plan de travail fariné. A l'aide d'un cercle de 10 cm de diamètre ou à défaut d'un bol, découper 6 disques de pâte. 
Garnir chaque disque de pâte sur sa moitié de cerises puis replier la pâte sur elle-même de façon à former une "lune". Bien souder les bords en pressant avec l'index. Réaliser de petites entailles sur le pourtours.

4. Dorer au jaune d'oeuf puis saupoudrer de sucre en poudre.
Déposer sur une plaque de pâtisserie chemisée de papier sulfurisé et faire cuire pendant 40 minutes à 180°C.
Les cherry hand pie doivent être légèrement dorées et croustillantes. Déguster tiède ou froid.





N.B : cette recette est inspirée du site  My Baking Addiction

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