Pages

.

Mint and cantaloupe granita


"Cantaloupe granita" sonne comme un air de bossa nova et même comme le bruit des vagues s’échouant sur d’ocres rives. Comme la résonance de cris d’enfants  jouant à « Loup y es-tu ? » et s’évaporant dans d’étroites ruelles où ombre et soleil jouent, eux,  à chien et chat. Comme le vent s’engouffrant dans les vêtements étendus à raz de fenêtre et quand s’en enveloppant leur dureté embrasse une peau de pêche, brunie au zénith.  "Cantaloupe granita" résonne comme l’odeur des pins et des embruns, comme la pierre blanche, froide, sur laquelle il fait bon s’étendre. Comme les rires tonnants perceptibles depuis la rue par le passant s’égarant, d'amis réunis autour d’une table partagée. Comme l’odeur des fleurs sur le point d’éclore, comme un réveil égoïste, le café fraîchement brûlé, quand la maison dort encore. "Cantaloupe granita" retentit au creux du cœur comme un besoin vif et ardent de douceur et volupté.

INGRÉDIENTS POUR 4 PERSONNES :

1 gros melon
125 g de sucre en poudre
15 cl d'eau
Le jus d'un demi citron
2 branches de menthe fraîche

PRÉPARATION :

1. Réaliser un sirop avec le sucre et l'eau. Pour cela, faire bouillir l'eau et le sucre ensemble jusqu'à complète dissolution du sucre. Laisser refroidir puis mettre au frais.

2. Dans le bol du mixeur, mettre la chair du melon, les feuilles de menthe et le jus de citron. Mixer jusqu'à obtenir un coulis.

3. Mélanger la pulpe de melon avec le sirop bien froid.

4. Mettre la préparation dans un récipient large et aux bords bas puis au congélateur.

5. La préparation commence à cristalliser : remuer le granité jusqu'à ce que cela forme des paillettes.

6. Servir le granité en verres ou en accompagnement.





reade more... Résuméabuiyad

Cake au chocolat, aux figues et à l'huile d'olive



Hier c’était un peu cataclysmique sur Paris : gris, morne et pluvieux. Seuls les intéressés ont dû être ravis de pouvoir se parer d’un ciré jaune à la doublure rayée.  De mon côté j’ai préféré me dire qu’un bon morceau de chocolat était bien plus efficace pour remonter le moral des troupes qui s’agaçaient que l’été soit plus que mitigé. Il faille croire que les jours de pluie sont aussi mes jours de chance car, pour une fois, j’ai trouvé des figues ni trop molles ni trop vilaines. Le panier garni je suis gaîment rentrée à la maison slalomant entre les flips et les flops d’une drache martelant le bitume. Dans le placard j’ai trouvé du miel, de la vanille, du poivre noir et de l’huile d’olive… autant de bonnes choses qui sauraient sublimer la recette. Vite je me suis affairée et patiemment j’ai regardé les moelleux aux figues et à l’huile d’olive monter dans le four. Les odeurs qui s’en dégageait étaient du petit bonheur concentré parce que si nous n’avions pas le soleil nous avions au moins ses parfums … Et quoi de plus agréable que d’ouvrir la porte d’une maison embaumant la félicité ?

INGRÉDIENTS POUR 6 MOELLEUX :

Pour les gâteaux :
1/3 de tasse d’huile d’olive
½ tasse de farine tout usage
¼ de tasse de cacao en poudre non sucré
¼ de cuill. à thé de sel fin
1/3 de cuill. à thé de baking soda (bicarbonate de soude)
½ tasse de sucre en poudre
1 œuf plus 1 jaune d’œuf
½ cuill. à thé d’extrait de vanille liquide
½ cuill. à thé de zeste de citron
6 figues fraîches

Pour le glaçage :

110 g de chocolat noir
2 cuill. à café de miel
2 cuill. à café d’huile d’olive
Une grosse pincée de sel fin
½ cuill. à thé de poivre noir moulu

PRÉPARATION :

1. Préchauffer le four à 180°C.
Garnir des moules à muffins de caissettes en papier ou alors les beurrer puis les fariner généreusement.

2. Mélanger le cacao en poudre avec ¼ de tasse d’eau chaude puis laisser refroidir.

3. Mélanger ensemble la farine, le sel, le bicarbonate dans un autre récipient.
Fouetter à l’aide d’un batteur électrique le sucre, les œufs, la vanille, le zeste de citron pendant 1 minute. Incorporer l’huile d’olive puis le cacao. Ajouter enfin la farine et cesser de fouetter une fois cette dernière bien incorporée.

4. Répartir la pâte dans les moules puis faire cuire 10 minutes. Une fois ces 10 minutes écoulées ajouter sur le dessus de chaque gâteau le quart d’une figue fraîche. Remettre à cuire 8 à 10 minutes.

5. A la sortie du four, laisser refroidir 20 minutes.


6. Réaliser le glaçage : au bain-marie, faire fondre le chocolat avec l’huile d’olive et le miel, le poivre et le sel. Après obtention d’un mélange homogène, le répartir sur le dessus des gâteaux puis décorer d’un quart de figue fraîche.


reade more... Résuméabuiyad

Pêches aux herbes et pignons



Voilà une saison estivale bien remplie : quelques cartons et aller-retours plus tard, me voici  installée dans ma nouvelle cuisine ! C’est toujours étrange et excitant d’apprivoiser un nouveau lieu. Lors de la visite, on se projette et on garde à l’esprit une image qui s’altère au fil des jours pour n’être plus que bribes de souvenir. Lorsqu’on le redécouvre on s’invente à nouveau tout un tas de choses.  J’ai bien aimé déballer les boîtes, car d’une certaine façon j’ai aussi redécouvert mes ustensiles, je leur ai trouvé une place. Une fois l’installation terminée, je les ai longuement regardé, affectueusement. Certains d’entre eux sont fatigués et aurait bien besoin d’être remplacés mais je m’y refuse pour le moment car ils m’accompagnent depuis le début de la création du blog, en les remplaçant c’est comme si je négligeais soudainement le chemin parcouru. Et quel chemin ! Vous ai-je déjà parlé de ma toute première cuisine ? Un mouchoir de poche qui exigeait patience et organisation. Du charme elle en avait indéniablement : tomette au sol, évier en grès et étagères en bois colorées…  Mais essayer d’y être deux c’était comme vouloir faire entrer deux pieds dans une même chaussure : impossible ! Elle en a vu des recettes, des repas, des loupés aussi.
Puis il y a eu la cuisine de chez José, non plus un mouchoir de poche mais un couloir de poche ! Mais José a assuré : trois coups de marteau plus tard j’avais un espace pratique et opérationnel ! L’ennui c’est que je continuais de travailler l’ensemble de mes recettes dans un combiné four micro-ondes…
Alors comment vous exprimer ma joie lorsque j’ai découvert une nouvelle cuisine spacieuse et surtout équipée d’un four ET d’un lave-vaisselle dans le nouvel appart’ ? En vous offrant de découvrir une recette simplissime mais gourmande : les pêches aux herbes et pignons de pin. Recette qui demande peu de temps parce que du temps il va m’en falloir pour organiser mon nouvel espace de travail et de passion !

INGRÉDIENTS POUR 4 PERSONNES :

6 pêches mûres mais encore fermes
50 g de beurre
50 g de pignons
2 cuill. à soupe de sucre
1 branche de romarin frais
1 sachet d’infusion à la verveine (ou de la verveine fraîche si vous en trouvez)

PRÉPARATION :

1. Rincer les pêches, les égoutter puis les couper en 8 morceaux.

2. Faire fondre le beurre dans une grande poêle et ajouter le romarin effeuillé, les pignons et les pêches. Mélanger 3 minutes environ : les pêches doivent juste s’assouplir, sans se déliter.

3. Parsemer les pêches de sucre et mélanger encore 1 minute puis retirer du feu.

4. Servir ces pêches tièdes, parsemées de verveine.





reade more... Résuméabuiyad

Banana, maple and pecan cupcakes


Le sirop d’érable a cet effet proustien que je ne saurais taire. A chaque fois que je l’utilise je me rappelle quand enfant j’étais convaincue que moi aussi, un jour, j’aurais ma cabane au Canada.
Du Canada je n’en connais pas grand-chose, si ce n’est cette bourse en peau et ces chaussons brodés de perles que mes parents m’avaient offert, souvenir de leur court séjour en terres amérindiennes. Une carte postale illustrée d’indiens dansant a longtemps ornementée le mur de ma chambre d’adolescente. A chaque coup d’œil j’apercevais magie et incantations, croyances et célébration.
Pocahontas fut mon dessin animé favori et j’imaginais que les terres amérindiennes étaient ainsi : peintes de couleurs vives, où les arbres chantaient quand le vent s’engouffrait dans leurs branches, où la nature tout entière dégageait quiétude et poésie.
Aujourd’hui je n’ai encore jamais été au Canada et la vision que j’en ai diffère d’avant. Mais en moi se niche l’infime espoir que chaque chose et chaque être y ont une vie, un esprit et un cœur…

INGRÉDIENTS POUR 10 CUPCAKES :

Pour la base :

125 g de sucre en poudre
140 g de farine
½ cuill. à thé de bicarbonate de soude
125 g de beurre doux en pommade
2 oeufs battus
½ banane réduite en purée
1 cuill. à soupe de lait fermenté

Pour le glaçage :

400 g de fromage frais à tartiner
200 g de sucre glace
4 cuill. à soupe de sirop d’érable

Pour le caramel aux noix de pécan :

200 g de sucre en poudre
40 g de noix de pécan hachées
20 g de beurre fondu

PRÉPARATION :

1. Réaliser la base des cupcakes : mélanger ensemble la farine, le bicarbonate et le sucre, faire un puits au centre. Ajouter le beurre pommade, battre à l’aide d’un batteur électrique. Incorporer les œufs battus. Terminer par incorporer la banane écrasée et le lait fermenté, mélanger pendant 60 secondes.

2. Disposer des caissettes en papier dans chaque moule à cupcake. Remplir les moules avec la préparation au ¾.

3. Faire cuire pendant 25 minutes dans un four préchauffé à 180°C. Vérifier la cuisson à l’aide d’un cure-dent qui doit en ressortir sec. A la sortie du four, laisser refroidir sur une grille.

4. Réaliser le glaçage : dans un saladier battre ensemble le fromage frais, le sucre et le sirop d’érable au batteur électrique. Réserver au frais.

5. Réaliser le caramel aux noix de pécan : Huiler légèrement une cuillère ou spatule en bois.
Chemiser une tôle à pâtisserie de papier sulfurisé puis, à l’aide d’un pinceau, huiler sa surface.
Répartir les noix de pécan.
Dans une casserole et sur feux doux, faire cuire le sucre avec 3 cuillères à soupe d’eau en remuant de temps en temps. Ce dernier va commencer à brunir légèrement puis se liquéfier.
Une fois arrivé à l’état liquide, incorporer le beurre fondu sans cesser de mélanger.
Répartir ce caramel sur les noix de pécan et laisser figer 15 minutes.


6. Dressage des cupcakes : à l’aide d’une poche à douille répartir le glaçage uniformément sur chaque base. Décorer d’une noix de pécan et d’un morceau de caramel.






reade more... Résuméabuiyad

Cherry hand pie


Hier soir, José et moi rentrions de soirée et le chauffeur de taxi nous disait connaître le quartier où nous habitons car un de ses amis, venu de banlieue proche et de milieu modeste, avait fait fortune en ouvrant quelques bars/brasseries dans Paris. Cet ami ne cessait de faire grossir sa petite entreprise alors que personne n'aurait parié sur lui peu auparavant tant il était réputé pour toujours préférer la paresse à la besogne. J'ai alors proposé au chauffeur de taxi de le saluer en passant. Ce dernier déclina l'invitation en arguant dans sa moustache que l'ami en question n'était plus vraiment le même :  "Vous savez et pour citer un philosophe que j'aime beaucoup, l'argent ça vous pourrit un homme". "Ce bar près de chez vous, il le tient de son père. C'était un sacré rafiot, un repère où les bonnes gens se retrouvaient à l'époque. Aujourd'hui c'est le reflet du quartier : bobos, insipide et où les gens ne se regardent plus dans les yeux mais se dévisagent les uns les autres".
J'essayais alors de me projeter dans ce quartier d'autrefois, mais j'eus peine à le faire. Comment l'envisager comme accessible et populaire quand le primeur d'à côté vend aujourd'hui son kilo de cerise 70€ en avril. "S'il le fait c'est qu'il y a des gens pour l'acheter" me répond José.
Ma réflexion alla encore plus loin et me plongea dans mes souvenirs : quand j'étais enfant j'avais plaisir à cueillir les cerises dans le jardin de mon grand-père et plus encore j'adorais en faire de jolies boucles d'oreilles, précieux bijoux qu'elles étaient. Comment peut-on oublier la spontanéité d'un geste que presque toutes et tous nous avons fait ? Comment peut-on tomber dans le panneaux et acheter un kilo de fruits comme on achèterait l'arbre fruitier tout entier ?
C'est alors que je me suis sentie si riche de ce souvenir et je les ai trouvé si pauvres ces gens qui par caprice sont prêt à dépenser de l'argent pour des fruits dont la saison n'est pas encore arrivée... S'ils ont la cerise, j'ai le gâteau tout entier !


INGRÉDIENTS POUR 6 CHERRY HAND PIE:

Pour la pâte brisée sucrée :

300 g de farine
150 g de beurre pommade
3 cuill. à soupe de sucre en poudre
Le jus d'un demi citron
8 cl d'eau ou de lait

Pour la garniture :

500 g de cerises bigarreau
1/2 tasse de sucre en poudre
1/2 cuill. à thé de vanille en poudre
1/2 cuill. à thé de sel fin
2 cuill. à café de maïzena
2 cuill. à café d'eau froide

PRÉPARATION :

1. Dans une poele mélanger les cerises dénoyautées et coupées en deux avec le sucre, la vanille en poudre, le jus de citron et le sel. Faire cuire l'ensemble sur feu moyen pendant 5 minutes.
Mélanger la maïzena et l'eau ensemble puis ajouter le mélange aux cerises. Une fois l'ébullition atteinte, continuer la cuisson pendant 2 minutes en remuant de temps en temps. Réserver.

2. Réaliser la pâte brisée sucrée : dans un saladier tamiser ensemble la farine et le sucre, former un puits. Ajouter au centre le beurre pommade (surtout pas fondu). Mélanger avec une spatule en bois jusqu'à l'obtention d'une pâte granuleuse. Ajouter alors l'eau puis former une boule de pâte (ajouter un peu de farine si la pâte est trop collante ou de l'eau si elle n'est pas suffisamment liée).

3. Étaler la pâte sur un plan de travail fariné. A l'aide d'un cercle de 10 cm de diamètre ou à défaut d'un bol, découper 6 disques de pâte. 
Garnir chaque disque de pâte sur sa moitié de cerises puis replier la pâte sur elle-même de façon à former une "lune". Bien souder les bords en pressant avec l'index. Réaliser de petites entailles sur le pourtours.

4. Dorer au jaune d'oeuf puis saupoudrer de sucre en poudre.
Déposer sur une plaque de pâtisserie chemisée de papier sulfurisé et faire cuire pendant 40 minutes à 180°C.
Les cherry hand pie doivent être légèrement dorées et croustillantes. Déguster tiède ou froid.





N.B : cette recette est inspirée du site  My Baking Addiction

reade more... Résuméabuiyad

La Passion - Bataille Food #14 : Froufrou et ... Chut



Une nouvelle bataille food implique de se creuser les méninges et plus encore lorsqu'il s'agit de cuisine aphrodisiaque. Mais "aphrodisiaque" c'est quoi déjà ? C'est lorsqu'une substance naturelle d'origine végétale ou animale stimule l'appétit sexuel... Olé Olé la bataille et nous n'en sortirons pas indemnes !
C'est Karine, du blog CHUT JE PATISSE, qui l'a initié, coquine semblerait-elle, nous mettant ainsi au défit de dévoiler nos sensuels secrets.

Et nombreuses avons nous été à répondre à l'appel :


L'appétit sexuel semble vorace sur la blogosphère culinaire, mais la cuisine n'est-elle finalement pas la semblable des plaisirs charnels : sensuelle, gourmande, inventive et j'en passe.

Pour cette édition, j'ai choisi de réaliser un dessert déconcertant de simplicité mais ne répondant pas moins à l'objectif fixé.
C'est un biscuit à la noix de coco et au gingembre qui accueille une crème fromagère légère au citron vert et au fruit de la passion.
Quelques framboises, par leur acidité, "pimente" le délice et un disque de chocolat blanc gourmand se pose en son sommet.


INGRÉDIENTS POUR 1 DESSERT A PARTAGER :

- 60 g de biscuits à la noix de coco émiettés
- 20 g de beurre doux
- 1 cuill. à thé de gingembre en poudre

- 50 g de fromage frais nature à tartiner
- 20 g de sucre glace
- Le zeste d'un demi citron vert
- Le jus d'un demi citron vert
- 1 cuill. à soupe de Pulco "Fruits de la Passion"

- 8 framboises fraîches

- 30 g de chocolat blanc
- Quelques pistaches non salées grossièrement hachées

PRÉPARATION :

1. Mélanger les biscuits à la noix de coco avec le gingembre puis ajouter le beurre fondu. Mélanger.
Tasser cette préparation dans le fond d'un cercle de 10 cm de diamètre posé sur une feuille de papier sulfurisé. Laisser reposer au frais 15 minutes.

2. Dans un saladier, battre le fromage frais avec le jus de citron vert, le zeste de citron vert, le sucre glace et le Pulco. Réserver au frais 30 minutes.

3. Démouler le biscuit délicatement. Garnir une poche à douille de la préparation fromagère. Réaliser de petits "tas" de préparation fromagère sur le biscuit en alternant avec les framboises. Enfin remplir le centre du biscuit de préparation fromagère. Laisser reposer au frais.

4. Réaliser le cercle de chocolat blanc. Pour cela, faire fondre le chocolat blanc au bain-marie. Une fois que celui-ci est suffisamment malléable alors l'étaler sur une feuille de papier sulfurisé en formant un cercle. Parsemer de pistaches concassées. 

5. Terminer le montage en disposant le cercle de chocolat blanc sur le dessus des framboises.




reade more... Résuméabuiyad

Angel, un éclair de génie



D’Angel j’en garde un souvenir intense.
C’est d’abord Mme Roger, de l’école primaire, que m’évoque le parfum. Femme brune, à la peau tannée par le soleil,  au regard soutenu et laissant dans son sillage volupté et passion. La salle de classe entière embaumait cette odeur si particulière et même les senteurs de bois vieilli ou de l’encre des livres n’auraient su détourner mon attention. Il y avait quelque chose à la fois rassurant et énigmatique chez elle et son eau, faite de paradoxe - l’acidité de la bergamote, l’exotisme des fruits du verger tel l’abricot et l’intensité du chocolat – lui siait à merveille.
J’ai retrouvé quelques fois des essences similaires, là suspendu dans l’air, invisibles mais enveloppantes. Dure allait être ma quête pour en trouver la source mais il le fallait car en grandissant je voulais moi aussi que ma peau respire ce souvenir d’enfance. Je voulais moi aussi laisser dans mon sillon délices et sybaritisme.

Quelques années plus tard et ragaillardie par l’âge je trouvais suffisamment de courage pour demander  à une femme passant furtivement, quelle était cette essence laissée en chemin : Angel me dit-elle.
C’était comme un boomerang en plein cœur : moi aussi j’allais porter Angel de Thierry Mugler.

La vie avance, le tempérament évolue et notre parfum aussi, Angel restait un coup de cœur mais nombreuses furent les infidélités pour des eaux plus racées.

Quand un matin je reçois un mail m’offrant de découvrir la collaboration entre la maison Fauchon et le parfumeur Thierry Mugler : un éclair.

Un éclair de génie, foudroyant, à l’image de l’emblématique parfum.

Il est fait de délicatesse cet éclair, posé là dans le creux de l’assiette tel un éclat d’étoile. Les pâtissiers semblent avoir été touchés par la grâce. Je n’oserais l’entamer.
Tout y est : l’apparat, la texture, le goût. Les parfums sont familiers pour celle qui jadis a porté l’essence…
C’est d’abord la voluptueuse vanille qui explose en bouche, puis l’amande, le chocolat intense et enfin l’acidité du citron. La gourmandise tutoie les cieux et moi d’être aux anges.

Déjà je repose ma cuillère et l’éclair a disparu, c’est une étoile, une étoile filante qui m’a été donnée de découvrir. Mon vœu, lui, a été exaucé.


ANGEL ÉCLAIR - FAUCHON x THIERRY MUGLER
7€/pc

24-26 Place de la Madeleine
30 Place de la Madeleine
Telephone: +33 1 70 39 38 02 | 01 70 39 38 02

Email: commandesmagasin@fauchon.fr



reade more... Résuméabuiyad