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Christmas millionaire's shortbread


J'ai remarqué les petits chalets en bois, les guirlandes lumineuses et les branches d'épicéa, habiller les rues pavées. J'ai senti l'odeur du vin chaud où cannelle et orange se mélangent. J'ai aperçu les villages enneigés, tout de papier, décorer les vitrines des grands magasins. J'ai aussi entendu le chant, le chant de Noël...

Extrait de "Contes de Noël" 
Charles Dickens

" Je ne sais pas ce que je fais ! s’écria Scrooge, pleurant et riant à la fois, et se transformant en un véritable Laocoon avec ses bas pour serpents. Je suis léger comme une plume, je suis heureux comme un ange, je suis joyeux comme un écolier. Je titube comme un homme ivre. Joyeux Noël à tous ! Bonne Année au monde entier ! Holà ! Hé ! Ho ! Holà ! "
Il avait gambadé jusque dans le salon et s’y tenait maintenant, complètement hors d’haleine.
[…]
Vraiment, pour un homme qui ne s’y était pas exercé depuis tant d’années, il avait un rire splendide, un rire absolument magnifique. Le père d’une longue lignée de rires éclatants ! 
" Je ne sais pas quel jour du mois nous sommes, poursuivit Scrooge. Je ne sais pas combien de temps je suis resté avec les Esprits. Je ne sais rien. Je n’en sais pas plus qu’un bébé. Peu importe. Ça m’est égal. Je préfère être un bébé. Holà ! Hop ! Holà ! "
Il fut interrompu dans ses transports par les cloches des églises qui se mirent à sonner les carillons les plus vigoureux qu’il eût jamais entendus. Digue, dingue, don ! Digue, dingue, don ! Drelin, drelin, drelin… Oh, merveille, merveille !
Courant à la fenêtre, il l’ouvrit et sortit la tête : ni brouillard, ni brume ; un froid sec, clair, joyeux, vivifiant, un de ces froids qui jouent du pipeau pour faire danser le sang dans les veines ; un soleil doré ; un ciel divin ; un air frais et doux ; des cloches pleines d’allégresse ! Merveille, merveille ! "Quel jour sommes-nous ? cria Scrooge de sa fenêtre à un petit garçon en habits du dimanche qui était sans doute entré en flânant dans la cour pour voir de quoi elle avait l’air.

- Quoi ? répondit l’enfant aussi ébahi qu’on peut l’être.

- Quel jour sommes-nous, mon beau petit gars ?

- Aujourd’hui ? répliqua l’enfant, mais c’est Noël ! " 



 
INGRÉDIENTS POUR 24 PIÈCES :

Pour le sablé :

225 g de beurre pommade
55 g de sucre muscovado
45 g de miel
1 oeuf
1 cuill. à café de cannelle en poudre
2 cuill. à café d'épices à pain d'épices
1/2 cuill. à café de sel fin
320 g de farine

Pour le caramel :

450 g de lait concentré sucré
115 g de beurre doux
2 cuill. à café rase de miel
1/2 cuill. à café de sel fin

Pour la couverture :

300 g de chocolat noir
5 cl de lait

PRÉPARATION : 

1. Préchauffer le four à 180°C. Garnir un moule rectangulaire de papier sulfurisé.

2. Battre ensemble le beurre pommade, le miel et le sucre muscovado jusqu'à que ce le mélange soit aérien.

3. Ajouter l'oeuf et les épices. Puis incorporer la farine tamisée au sel fin.

4. Étaler uniformément cette pâte dans le moule rectangulaire et faire cuire 15 à 18 minutes. A la sortie du four, laisser refroidir.

5. Préparer le caramel : dans une casserole faire chauffer doucement le lait concentré sucré, le beurre, le miel et le sel fin. La préparation va progressivement se détacher des parois de la casserole et prendre un couleur caramel. Arrêter la cuisson et verser cette préparation sur le sablé.

6. Réaliser la couverture : faire fondre au bain-marie le chocolat et le lait. Étaler cette pâte uniformément sur le biscuit au caramel. Laisser prendre minimum deux heures au réfrigérateur.




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Butternut and Christmas spices bundt cake | Bundt cake au potimarron et épices de Noël


La maison est rue de la Vieille Église, protégée des regards indiscrets. Les années défilent et des constructions modernes la bordent désormais de toute part. Ses arbres centenaires, tels des remparts, l'isolent du temps qui passe, c'est une résistante, une invincible gauloise dans son écrin de verdure.
On accède au jardin par un portail de bois blanc, portail sur lequel je montais péniblement alors âgée de six ans et que je laissais s'ouvrir sous l'effet de la pente douce, c'était mon manège à moi. Les graviers épousent la pelouse entretenue avec soin et dessinent les chemins des Nord et Sud. Les parterres bordant l'éternel muret de pierre blanche, sont fleuris de roses, de tulipes, de pensées ou encore d'amour. La pierre est colonisée par l'alysse à la douce odeur de miel quand ses bourgeons viennent à éclore. 
Je m'y suis assise ici, je m'y suis racontée des histoires : tantôt princesse, tantôt aventurière. Et puis la terrasse de dalles grises qui, lorsqu'on suit les courbes de la maison, amène au bassin, tout en arrondi. Je me vois encore descendre les marches du perron pour me précipiter sous les cerisiers dont les branches pliaient sous le poids des fruits. Le mois de juin c'était la course aux oiseaux, les empêcher de cueillir cette chair rouge et sucrée pour s'en régaler ou égayer mon teint de friandes boucles d'oreilles. Le potager, désormais transformé en un joli massif, débordait de pommes de terre, de poireaux ou encore de carottes. Je longeais toujours la pierre comme fil conducteur d'une promenade gourmande. Poiriers, pommiers, groseilliers louvoyaient une serre dans laquelle tomates, rhubarbe et fraises déployaient leurs parfums. 
Une fois mes escapades terminées je remontais à vive allure vers la maison, dans laquelle j'entrais rapportant avec mois quelques feuilles de laurier dont j'affectionnais particulièrement la senteur. "C'est drôle comme elles ont l'odeur d'un plat d'hiver, d'un plat réconfortant..." me disais-je.
Je filais alors dans la cuisine où, très souvent une teurgoule attendait patiemment, dans le four, de voir sa surface brunir puis se craqueler légèrement. 
Mamie, assise dans le petit salon de velours vert olive regardait les jeux télévisés, j'admirais sa vivacité d'esprit, sa faculté pour donner la réponse avant même que l'animateur ait terminé de poser sa question. Aujourd'hui encore, il me démange de l'inscrire... 
Bon Papa, était dans son atelier, une véritable cabane perchée. On le devinait aux grands airs de classiques s'en échappant. Wagner, Bach, Ravel, Mozart, étaient alors tous conviés pour le thé. Je montais discrètement les marches et je l'épiais : penché sur sa toile, son vieux mégot suspendu à la commissure des lèvres, il exécutait de petits gestes précis au pinceau. L'acrylique rose poudré pour l'arrondi d'un sein, un rouge plus soutenu pour une lèvre charnue, un noir mêlé au brun pour le reflet d'une mèche de cheveux. C'était son truc, représenter la femme dans toute sa nudité, lui donner forme et délicatesse à l'aide de la martre. Un port altier, une élégante cambrure de reins, un collier de perles et parfois une robe légère où joue la transparence, caractérisent ces dames imaginaires. Danseuse espagnole, bohémienne, fille des champs, amante ou encore romantique habillent les murs de la maison. C'est une ode à la féminité et au charnel en costume de grâce. J'aimais sentir cette odeur de pigments mélangés à la résine, savoir que les couleurs dansaient sur des fibres de coton.
Une fois ma mission secrète achevée, je retournais au salon, m'asseyais en tailleur et je plongeais mon bras dans le bocal à friandises. La nuit tombait, baignant la Pommeraie dans un clair-obscur. Je devinais, par la fenêtre, l'ombre des fleurs quand l'été régnait, et le boléro des flammes d'un feu de cheminée quand l'hiver s'installait. 
J'entends encore le parquet craquer, la chouette hululer et les ailes des papillons s'agiter. J'ai à l'oreille le tintement de la cuillère plongée dans une soupe à la tomate ou encore le fracas des heures qui passent et que la vieille horloge se charge de sonner. J'ai l'odeur du risotto qui laisse mes sens en éveil. Sous mes pieds nus, je sens la pierre froide et polie des marches menant au grenier. Je respire le parfum du bois et de la terre battue dans la cave au sous-sol, mêlée aux volutes de lessive. 
J'ai soudainement à l'esprit, une carte postale de Noël. Les santons sur le buffet, le sapin près de la bonnetière et le vestibule où résonne les rires des enfants, des frères, des soeurs, des cousins et des cousines. Les verres de whisky qui s'entrechoquent, la chaleur des pièces, la fatigue qui lentement s'empare de nous tous.
Je perçois le bruit sourd des conversations autour d'une table de bridge s'élevant jusque dans la petite chambre et  me berçant quand vient l'heure de dormir.
Et je ne sais alors plus si c'est un souvenir ou un rêve, mais je le garde au chaud, là, contre mon coeur.



INGRÉDIENTS POUR UN GÂTEAU DE 12 PARTS :

250 g de sucre
70 g de sucre muscovado
20 cl d'huile d'olive
Le jus d'une orange + le zeste
4 oeufs
400 g de purée de potimarron
390 g de farine
1 cuill. à café de sel
1 cuill. à café bicarbonate alimentaire
2 cuill. à café de cinq épices

Glaçage :

125 g de fromage frais
125 g de sucre glace
1 cuill. à café de vanille liquide
Le jus d'une orange

PRÉPARATION :

1. Préchauffer le four à 180°C, beurrer et fariner un moule à bundt cake (ou savarin).

2. Dans un récipient mélanger au fouet le sucre et l'huile d'olive. Ajouter les oeufs un à un en battant bien après chaque ajout. Incorporer le jus de l'orange. Ajouter la purée de potimarron. Réserver.

3. Dans un saladier, tamiser la farine, le sel, le bicarbonate alimentaire les épices et le zeste d'orange.

4. Incorporer le mélange de farine à la préparation au potimarron. Verser dans le moule et faire cuire pendant 50 à 55 minutes. Vérifier la cuisson à l'aide d'un pic en bois qui doit ressortir propre et sec du gâteau en fin de cuisson. Laisser refroidir.

5. Préparer le glaçage : battre le fromage frais, le jus d'orange et le sucre glace. Répartir ce glaçage sur l'ensemble du gâteau. Mettre au frais une heure.



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